mercredi 25 mars 2009

Les auteurs

Les Auteurs 2012
David Prudhomme  
David Prudhomme est né en 1969 et vit à Bordeaux. Alors qu'il est encore étudiant à la section bande dessinée de l'école d'Angoulême, il démarre Ninon secrète en 1992 sur un scénario de Patrick Gothias. Il poursuit cette série jusqu'en 2004, le temps de six albums parus aux Editions Glénat. Oscillant entre plusieurs genres, il collabore avec différents scénaristes, privilégiant les projets originaux. En 1998 et 1999, il collabore avec Pascal Rabaté le temps de deux ouvrages, Jacques a dit et Le jeu du foulard, publiés aux éditions de La charrette. Il réalise avec Etienne Davodeau en 2003 l'adaptation du roman de Georges Brassens, La tour des miracles. En 2006, il s'attaque aux grands textes du répertoire français en illustrant La farce de maître Pathelin et J'entr'oubliay de François Villon. Il publie également la première partie La marie en plastique avec Pascal Rabaté aux Editions Futuropolis, en 2007 la seconde partie, et dès la fin de la même année, l'intégrale de cette belle chronique familiale.  En 2008, La Marie en plastique, dont il a signé les illustrations, reçoit le prix Essentiels au Festival d'Angoulême. Mais ce n'est que deux ans plus tard que la boucle est enfin bouclée : pour son premier album en tant que dessinateur et scénariste, Rébétiko, il se voit récompensé par le prix Regards sur le monde au même festival, dans la ville qui a vu éclore son talent.  
Pierre Maurel 
Né en 1977, Pierre Maurel a vécu et travaillé à Carcassonne jusqu'en 2011. Il s'installe actuellement à Bruxelles. Après deux ans de fac, il collabore aux sites Internet L'employé du moi et Jadeweb et s'auto édite sporadiquement sous la forme de mini-comics photocopiés en 50 exemplaires qu'il distribue lui-même. Après un passage de 3 ans à Paris où il a gagné sa vie comme pigiste, il est retourné vivre dans le sud de la France où il a exercé toutes sortes de petits boulots lui fournissant matière à réconter avec talent et singularité le mal être social des années'00. Deux de ses titres parus à l'Employé du Moi, Michel et 3 déclinaisons furent nominés au festival d'Angoulême en 2007 et 2009.Dernièrement, il a publié Post Mortem aux éditions Gallimard. 
Troubs 
Jean-Marc Troubet, dit Troub's, est né en 1969 à Pessac. Il a fait des études aux beaux-arts de Toulouse, puis d'Angoulême. Depuis, il vit en Dordogne, et, est devenu dessinateur-voyageur. Ses voyages en Chine, en Australie ou à Madagascar ont donné l’objet de plusieurs livres d’illustration ou de bande dessinée. Ses rêveries et ballades (dessinées comme il respire) l'entraînent souvent auprès des zones de contact avec carpes, vaches, iguanes et autres créatures contemplatives à forte activité télépathique, tandis que ses reportages l'attirent dans des réalités riches en flagrances vécues. Dans un même trait de pinceau, il conjugue sa propre ligne de vie et les nombreuses lignes d'horizon que ses voyages l'amènent à côtoyer. Il a obtenu le Grand Prix 2008 du Carnet de voyage de Clermont-Ferrand et a été exposé au Centre Pompidou dans le cadre de l'exposition BD Reporter Du carnet de voyage au reportage 
Les Auteurs 2011 
Sébastien Lumineau Sébastien Lumineau voit le jour en 1975 et passe en Vendée une enfance sans histoires. Il rompt avec cette lacune narrative en 1993 en rejoignant Rennes, où il crée avec Tofépi et Fab Les taupes de l’espace, maison d’édition dans laquelle il publiera entre 2000 et 2005 les désormais fameux Un chien dangereux, Le chien de la voisine, et Le retour du chien de la voisine. Il prend à cette occasion le pseudonyme d’Imius, signature qu’il abandonnera par la suite pour compliquer la tâche de ses biographes. Multipliant les contibutions dans la presse, les fanzines et l’édition, il dresse en 2007 un premier bilan de son travail en publiant aux Requins Marteaux, Une vingtaine, compilation d’histoires courtes conçues au cours des dix années précédentes. Récemment, il publie aux éditions Cornelius, Des berniques, livre dans lequel son trait subtil et nerveux dépeint avec grâce la mélancolie de l’amour qui s’en va. Son sens de l’ellipse, la simplicité apparente de ses constructions, la puissance évocatrice de son noir et blanc irradient une histoire dont l’essentiel se joue en arrière plan, dans la pénombre des coeurs. Encore mal connu du grand public mais déjà admiré par ses pairs, Sébastien Lumineau promet d’être l’un des auteurs majeurs de la décennie qui commence. 
Anne Rouquette 
Née à Paris en 1980, Anne Rouquette a fait ses études d’illustration à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg. Elle rencontre l'équipe de L'Institut Pacôme, collectif d'auteurs et micro-éditeur indépendant, avec qui elle commence à raconter des histoires en bande dessinée. Elle participe à plusieurs concours « jeunes talents » sur les festivals de bandes dessinées (Angoulême, Lucerne en Suisse), où elle a croisé la route de Matthieu Blanchin avec qui elle a travaillé sur son 1er album Bons, mauvais, grands et petits joueurs (sélection officielle au Festival d’Angoulème 2009).Elle participe également aux hors série de Fluide Glacial : Fluide Glamour et publie la série Euh… Pardons pour l’Echo des Savanes.  
Sandrine Martin
Sandrine Martin, née en 1979 dans la région parisienne, se destine à des études littéraires avant de découvrir le dessin. Elle suit ainsi une année de classe préparatoire littéraire puis s’oriente vers les arts appliqués. Au cours de ses études aux arts décoratifs de Paris, elle concilie ses goûts pour l’écriture et l’image en réalisant une bande dessinée à partir de poèmes de Sylvia Plath.Diplômée en 2003, elle travaille pour la presse et l’édition comme illustratrice, tout en menant un travail d’auteur. Les éditions de l’An 2 publient en 2005 Le Souterrain, fruit de sa collaboration avec l’écrivain Xavier Gélard. Elle élabore ensuite seule un recueil de quatre histoires en bande dessinée, traitant du sentiment amoureux, du deuil, de la création artistique, et intitulé L’OEil lumineux (Actes Sud/l’An 2).Elle collabore actuellement à la revue Lapin, et réalise une série d’une centaine de dessins au crayon à papier explorant la thématique du couple et ayant pour titre La Montagne de Sucre.  
Les auteurs 2010 
Edmond Baudoin
Je suis sorti de l’école à 16 ans, je n’ai pas fait d’études secondaires. J’ai été « appelé sous les drapeaux » en 1962 et grâce à un discours de De Gaulle que je n’aimais pas, je n’ai pas été faire la guerre en Algérie. J’ai travaillé ensuite en qualité de comptable pour un Palace de Nice (Le Plaza).Vers l’âge de 30 ans, l’idée de mourir sans avoir vécu pour le dessin me devenait de plus en plus insupportable, à moins que ce soit la comptabilité… j’ai donc quitté ce métier pour aller dans mon rêve d’enfant. Personne ne m’attendait dans le monde de l’art, alors j’ai connu la pauvreté une dizaine d’années avant de pouvoir commencer à vivre de ce rêve. Le dessin, et plus tard la bande dessinée, m’ont fait découvrir le bonheur d’écrire qui m’était jusque là comme interdit vu les performances scolaires dans les domaines de l’orthographe et de la grammaire. Par un chemin compliqué, la bande dessinée m’a emmené vers la danse contemporaine, j’ai participé à la création de spectacles avec Béatrice Mazalto et Carol Vanni. La modernité de cet art a grandement influencé mon travail de narration avec les cases et les bulles. La musique pareillement, j’ai fait des performances avec des musiciens, (jazz, rock, classique). J’ai publié mon premier livre de bandes dessinées en 1981, j’en ai fait une cinquantaine depuis, plus des travaux d’illustration de textes adultes et enfants. J’ai travaillé avec Le Clézio, Fred Vargas, Frank, Jacques Lob, l’Abbé Pierre, Céline Wagner, Tahar Ben Jelloun, Philippe Chartron, Mircea Cartarescu. Mais la plupart du temps j’ai été mon propre scénariste. Certains de mes livres ont eu des prix à Angoulême : Couma Acco, meilleur album en 1992, Le Portrait, meilleur scénario en 1995.J’ai travaillé et je travaille toujours pour différents éditeurs (aujourd’hui principalement pour L’Association, Gallimard et Six pieds sous terre. J’ai fait de la bande dessinée, pendant deux ans pour les éditions Kodansha, un éditeur japonais. J’ai enseigné de 1999 à 2003 dans une université du Québéc (professeur d’art). Il m’est arrivé depuis de donner des conférences hors de France, au Chili, en Chine, en Inde, au Vénézuela… je peins aussi mais dans ce domaine je suis un débutant, une exposition est prévue en avril à Bruxelles.
Nylso
Après quatre ans passés comme technicien dans un laboratoire de chimie, je décide de quitter la capitale pour une année sabbatique dans ma ville natale, Rennes. J’ai alors 27 ans et on peut penser que c’est un peu tard pour se lancer dans une carrière artistique. Après une première année d’interrogations et de recherche, je découvre Brûlos le Zarzi, le fanzine d’Olivier Josso et Laure Del Pino, et décide de fonder ma propre revue, Le Simo, dans laquelle sont publiés des auteurs comme J. Manix, John Porcellino, Lolmède, Ronald, Phil Hyp, Big Ben… Douze numéros du Simo et sept années de dessin plus tard, je me sens enfin dessinateur de bande dessinée. En septembre 2000, l’ouverture d’une librairie spécialisée à Rennes déclenche la publication hebdomadaire d’un fanzine réalisé par l’ensemble des dessinateurs rennais : « Chez Jérôme Comix ». C’est le déclic, je trouve enfin mon sujet : les livres, à travers l’histoire d’un apprenti-libraire, une écriture régulière (quatre planches hebdomadaires) et la possibilité d’en faire un recueil avec les Éditions FLBLB.  
Vincent Vanoli
Né en 1966 à Mont Saint Martin en Meurthe et Moselle. Enseignant en Arts Plastiques en collège à Mulhouse, il pratique son activité d’auteur de Bande Dessinée en parallèle, les dimanches ou pendant ses vacances. Il publie des ouvrages à l’Association, Ego Comme X, 6 Pieds sous Terre et aux Requins Marteaux. Vincent mord dans la Bande dessinée avec Jean-Pierre, son premier ouvrage paru dans la collection X des éditions Futuropolis en 1989. On le retrouve rapidement à l’Association chez laquelle il publie plusieurs ouvrages et de nombreux courts récits dans la revue Lapin. Ses histoires sont autant de fables à l’aspect humble qui révèlent leur richesse au fil des lectures. Elles mettent surtout en scène des personnages rêveurs en prise avec la dure réalité du monde. Souvent mélancoliques, elles sont aussi teintées d’un humour en filigrane révélant un humanisme profond et le goût de la référence. Son graphisme matiéré, parfois sensible ou expressionniste est très original. Il a réalisé enfin des récits autobiographiques (dont un reportage sur sa ville d’adoption en Angleterre où il a vécu 4 années) où il s’intéresse particulièrement aux vestiges des choses et aux souvenirs.

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